Envoyez vos meilleurs souvenirs avec IBM France (témoignages écrits, photos, vidéos) en nous écrivant à l'adresse ibmcentenaire@gmail.com. Après modération, vos articles seront affichés sur ce blog.

lundi 31 mars 2014

Depuis 2008, IBM France signe l'accord d'entreprise sur l'égalité professionnelle


IBM accompagne les organisations dans leur transformation en proposant un usage optimisé des technologies et en dessinant avec elles la meilleure organisation et des solutions pertinentes pour leur fonctionnement au quotidien et leurs évolutions stratégiques. 

Dès 1935, IBM affirme un objectif d’égalité professionnelle : « un salaire égal pour un travail équivalent, une égalité dans l’exercice des responsabilités et des opportunités équivalentes de promotion ». La première femme Vice-Présidente d’IBM est nommée en 1943. Avant toute loi nationale sur le sujet, en 1956 est mis en place aux Etats-Unis, un congé post-natal de 3 mois. En France, dès 1999, IBM lance pour la progression des femmes, des programmes qui portent sur l’évolution de la culture masculine, le développement du mentoring, du networking, et l’équilibre travail/vie privée. Leur pilotage s’appuie sur des objectifs et des indicateurs de progrès. 


 Le réseau d’employés pour la diversité, ELLES, est lancé et des dirigeants sont nommés comme « sponsors ». En 2008 un accord d’entreprise sur l’égalité professionnelle est signé. Il réaffirme les engagements d’IBM selon 4 axes : l’équité dans l’accès à l’emploi, l’évolution dans l’entreprise, l’organisation du travail et l’évolution de la culture d’entreprise. Ambition : tirer le meilleur parti de nos différences pour favoriser l’innovation, faciliter la collaboration et rechercher le succès de nos clients.

( Source: www.pourlegalitefemmeshommes.fr )

Publicité - Un grand ordinateur peut être petit

Publicité parue en 1980

Source : IBM Actualités - N° 17 - 1980




Parce que les professions libérales, les PME et les établissements décentralisés ont besoin d'outils modernes de gestion, IBM a créé toute une gamme d'ordinateurs à leur mesure. Simples à utiliser par un non spécialiste, faciles à loger, ces ordinateurs sont d'une mise en œuvre rapide. Ils savent traiter sans difficulté des problèmes sophistiqués. Comme des grands.

Avec la Division des Systèmes de Grande Diffusion, le haut niveau technologique d'IBM, sa capacité d'innovation et l'expérience acquise auprès de milliers de petites et moyennes entreprises profitent à tout le monde. Dans le sens de la simplicité. Et de l'économie.

vendredi 28 mars 2014

Témoignage d'un partenaire : Patrice Castejon


AVENUESOFTWARE, plus de 30 ans de partenariat avec IBM FRANCE en tant qu'Editeur ERP sur serveurs IBM 38 au System i.
A l'occasion de l'Anniversaire des 20 ans de l'AS 400, sur le Salon Solution 2006 au CNIT La Défense, Monsieur Frank SOLTIS, père de cette architecture, a rencontré Christine et Patrice CASTEJON, Dirigeants AVENUESOFTWARE et a participé à la photo souvenir.

Qui mieux que le père de cette architecture d'une pérennité unique dans toute l'industrie informatique pour évoquer le passé, le présent mais aussi et surtout l'avenir du Serveur IBM System i ? 


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jeudi 27 mars 2014

1934 : l'année des grandes avancées sociales

Très tôt, Thomas Watson senior donne à l’entreprise une conscience sociale, presque politique. Il introduit la semaine de 40 heures en 1934 et met fin à la paie «à la pièce» l’année suivante.

En 1935, il impose l’égalité de salaire entre hommes et femmes. Ces avancées sociales seront poursuivies par Thomas Watson junior, en 1954, qui refusa publiquement d’appliquer les lois de ségrégation raciales imposées par la Caroline du Sud et le Kentucky. Trois ans plus tard, les gouverneurs locaux faisaient machine arrière pour laisser bâtir deux usines.

mercredi 26 mars 2014

Publicité - Témoignage d'IBMer : Denis Descamps

Publicité parue en 1982

Denis Descamps - IBM France
Source - IBM Actualités - N°20 - 1982

1981 : première installation en France d'un 3081

Extrait du IBM Magazine - Numéro 11 - 1981
Le premier ensemble processeur 3081 destiné à la France a été livré le 27 avril 1981 au centre Education Inspection DO de Marne-la-Vallée. Une semaine plus tard, le système était opérationnel.

Ce Centre Education est chargé de former les inspecteurs européens qui auront assurer l'entretien des premières machines. Les cours ont commencé début mai.

Rappelons que le 3081 est un des systèmes les plus puissants qu'IBM commercialise et qu'il est fabriqué à Montpellier pour les pays d'Europe, du Moyen-Orient et d'Afrique.


Le Processeur Complexe IBM 3081 est une solution de croissance rentable pour les utilisateurs qui ont besoin de puissance et de performance dans le traitement de nombreuses données. Trois versions du 3081, les modèles des groupes D, G et K offrent une excellente puissance et capacité de traitement et ont des caractéristiques physiques intéressantes.

Pour les utilisateurs des modèles D, G ou K, l'introduction du fonctionnement du mode d'architecture étendue System/370 permet l’ajout d’améliorations fonctionnelles, tout en permettant l'exécution continue des programmes existants. Grâce à ces améliorations, le Processeur Complexe 3081 offre la puissance et le potentiel de croissance pour répondre aux besoins de traitement de données d'aujourd'hui, ainsi que ceux de demain.

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mardi 25 mars 2014

Témoignage d'IBMer : Bernard Lesne



Je suis arrivé chez IBM en 50, j’avais fait 5 ans de banque, je me suis inscrit au concours d’opérateur en mécanographie.  J’ai été régularisé en 1959 en tant que commercial. J’étais un pion pour IBM et j’ai fait les démarrages en informatique de beaucoup de grandes boites. 

Côté professionnel, j’étais patron du centre à Réaumur. Le bâtiment de Monoprix a flambé et pendant 6 mois on a accueilli les salariés de Monoprix dans nos bâtiments. On les a dépanné. Ça  a fait à mon avis une belle démonstration qu’IBM pouvait dépanner un client immédiatement.


J’ai démarré l’IBM RAMAC 305, le premier ordinateur à programmation fixe. 

 On avait des tableaux de connexion. On faisait une fiche de paie, selon le matricule, le prix horaire, le nombre d‘heures et la paie sortait. Le 305 était le premier ordi mixte, tableau de programmation et connexion.
J’ai démarré IH près de Rungis. Le PDG a appuyé sur le bouton, il y avait une imprimante incorporée, et c’était la première fois que l’on accédait immédiatement à une info. L’IBM RAMAC  305 a été le premier accès direct. Je l’avais programmé astucieusement et j’ai sorti le sigle IH en couleur. C’était spectaculaire et je suis devenu spécialiste en IBM RAMAC. J’ai fait les démarrages dans toute la France.


Puis IBM a sorti le 1401, du coup une partie des gens ayant l’IBM RAMAC 305 sont passés au 1401.

J’ai une anecdote concernant les conventions… Comment se passe une convention ?

Chaque année il y a des conventions administratives, commerciales... et on envoyait les gens à Milan, Amsterdam..

Pour l’anecdote, un des symposiums que j’avais organisé à Amsterdam a pris feu, et nous avions retrouvé le président en pyjama !!

Je garde un très beau souvenir dans les années 60, des rallyes de la virgule flottante – pendant quelques années, il a existé ce rallye où beaucoup de monde y participait (direction, épouses…)


J'ai aussi participé au 24h du mans de 60 à 66
C’était extraordinaire car au début, sous la ligne d’arrivée, on avait la tabulatrice, carte mais dans les dernières années les ordis étaient arrivés, les écrans aussi et on pouvait depuis le centre de presse  donner les résultats du classement (catégories…) La dernière année, la plus formidable, IBM a mis un émetteur sous chaque voiture. A chaque fois qu’une voiture arrivait, on avait le classement immédiatement. Mais il n’y a pas eu de renouvellements car les voitures sont parties avec les émetteurs qui étaient sous la voiture et ça coute une fortune !!!

J’ai aussi pu participer aux JO de Grenoble.
On était 150 pour 3 mois. C’était la première fois qu’on attaquait un gros truc comme ça. Dans le centre de presse, je faisais partie du service mécanographique. Dans chaque coin des JO d’hiver il y a des terminaux avec une équipe d’ibm, inspection, techniciens, commerciaux pour faire des démonstrations sur place et transmettre les renseignements au centre de presse. On récupérait les résultats et on les distribuait aux centres de presse. Superbe équipe. Première fois qu’on voyait Killy démarrer, il n’était pas encore arrivé qu’on avait déjà les résultats diffusés !! Première expérience à distance de l’époque ! C’était du sans fil, du câble, pas de wifi !

Concernant les JO d’Albertville, c’était des JO beaucoup plus moderne, on était moins de 150, c’était relativement sophistiqué. J’étais à la sécurité, on était dans chaque pole de jeu et on assurait la sécurité des postes.
En 1973 a eu lieu la première transmission à distance d’un électrocardiogramme. On m’avait placé les électrodes et les résultats étaient transmis en direct à Paris où il y avait la démonstration. A l’époque il y avait des spécialistes santé chez IBM France. Il y avait une box à côté. Le Symposium se passait dans le palais du festival et c’était dans le cadre d’une démonstration qu’ibm pouvait transmettre en direct des informations à distance.
J’ai aussi travaillé sur les premières liaisons hertziennes entre Paris et Orléans. Il n’y avait que des problèmes lorsque des hélicoptères passaient à côté mais sinon ça marchait très bien. C’était un pas de plus dans la modernité et de la variété des créneaux IBM.
Anecdote : dès que 2 personnes chez IBM se mariaient, l’un d’entre eux devait quitter la compagnie !
Je suis parti en 1986 et maintenant je m’occupe du CARA.

Carte d'Identité d'IBM - Bernard Lesne
Photo Matricule Bernard lesne






Source CARA

En 2010, La Méridionale optimise les plannings du personnel naviguant avec IBM ILOG



La Méridionale a été créée il y a plus de 80 ans sous le nom de Compagnie Méridionale de Navigation. Elle assure la desserte quotidienne entre Marseille et la Corse et, deux fois par semaine, la liaison avec la Sardaigne. Ses trois navires transportent, 365 jours par an, passagers, véhicules et fret.

L’organisation des plannings est fondamentale. C’est une occupation quotidienne aux nombreuses contraintes. La mise en place du logiciel d’optimisation IBM ILOG CP Optimizer a transformé les méthodes de gestion du personnel pour la plus grande satisfaction de tous.

Prendre en compte les nombreuses contraintes liées au statut du personnel
« Nous cherchions depuis longtemps une solution qui remplacerait les plannings papier, très fastidieux à tenir ! » a confié le Commandant François à la société Daumas Autheman et Associés qui le rencontrait dans le cadre d’une démarche de prospection. « Il faut prévoir trois mois à l’avance l’embarquement des 400 salariés, des officiers aux matelots en passant par les cuisiniers, qui ont
tous le statut de marin. Les affectations dépendent de leur contrat d’embauche, des compétences de chacun et de la hiérarchie. C’est très complexe. Et les correctifs dus aux aléas, comme les absences imprévues, prennent beaucoup de temps. »


Une centaine de contraintes liées à la réglementation ou aux usages doivent en effet être intégrées au processus de planification : durées d’embarquement, jours de repos, rotation des navires, modes de remplacement, listes d’avancement, gestion des CDI et des CDD…
Un exemple : quand il faut remplacer quelqu’un pour une courte durée, il faut choisir soit une personne déjà à bord et qui devait être incessamment débarquée (dans ce cas, on prolonge son embarquement dans les limites légales) soit une personne que l’on embarque plus tôt que prévu (dans ce cas, son congé est réduit si c’est possible). Interviennent aussi les contraintes liées à l’ancienneté, à la hiérarchie ou à la qualification.

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lundi 24 mars 2014

IBM France célèbre ses 100 ans en 2014 - Episode 2


IBM France et les PME-PMI

  

Le monde change. Les PME montrent la voie.

Sur une planète plus intelligente, les PME ont voix au chapitre au même titre que les grandes entreprises. IBM France et ses partenaires leur apportent le soutien et le savoir-faire nécessaires pour les aider à concrétiser leur stratégie. Les PME sont le moteur d'une planète plus intelligente.

Le Saviez-vous : les PME et ETI génèrent à elles seules près de 65% du PIB mondial ! Les PME de tous secteurs travaillent avec IBM France et ses partenaires pour gagner en efficacité, réduire leurs coûts, acquérir des connaissances et maximiser leurs résultats.

 IBM France et ses partenaires proposent aux PME une gamme complète de solutions préconfigurées et accessibles. Ces solutions les aident à interconnecter les personnes, les informations et les systèmes. Conçues pour leur permettre de travailler plus efficacement, elles leur apportent économies et gains de temps.

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Nos références clients PME-PMI...

vendredi 21 mars 2014

La montée en puissance du DSI


Dans les années cinquante et soixante – et en particulier avec les débuts de l’IBM 360, en 1964 –, le calcul s’est clairement imposé comme un outil indispensable du monde des affaires. Le problème, pour les entreprises, était qu’elles ne disposaient pas des connaissances ni des compétences nécessaires pour acquérir, déployer et gérer des ordinateurs et des centres de calcul.

IBM les a donc aidées, partout dans le monde, à se familiariser avec l’informatique.
Les systèmes d’information de gestion (SIG) ont proliféré, et avec eux une nouvelle fonction dirigeante : le directeur informatique – ou directeur des systèmes d’information (DSI).



L'IBM Education Department
 
IBM aide les entreprises à développer leurs responsables informatiques depuis près d’un siècle. Le premier cours formel destiné aux clients a eu lieu en 1918, et la première école de formation clients d’IBM a été mise en place par Virginia L. Linkenhoker en 1929. C’est en 1932 qu’a été institué l’IBM Education Department, avec pour mission de gérer une grande part des activités de formation d’IBM destinées aux employés et aux clients. L’IBM Schoolhouse (ci-dessus) a été construite la même année à Endicott, dans l’État de New York, pour accueillir les employés et les clients des cours IBM.

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1954 : IBM France instaure divers programmes sociaux

A partir de 1954, IBM France instaure divers programmes sociaux tels que, entre autres :
- primes ancienneté
- prime de transport
- salaires garantis en cas de maladie / maternité
- la politique de la porte ouverte est instaurée
- ...

 Qu'est ce que la politique de la "porte ouverte" ? 
La politique de la "porte ouverte" instaurée par IBM est l'une des plus importantes avancées auxquelles M. Watson a contribué.
Selon cette politique, tout employé - homme ou femme - qui avait le sentiment de ne pas être traité correctement ou équitablement pouvait écrire un courrier au Président. Ce dernier demandait alors une enquête.

Aux Etats Unis, John Opel, directeur général d'IBM de 1981 à 1985, se souvient que cette politique lui avait fait une forte impression lorsqu'il avait rejoint l'entreprise en 1949.
<< Elle stipulait que tout individu avait le droit de s'exprimer et de dire ce qu'il pensait et que les responsables avaient plutôt intérêt à se montrer à l'écoute>>, ajoutait-il.

Cette politique, initiée aux Etats-Unis en 1920 et implémentée en France est toujours d'actualité aujourd'hui.

jeudi 20 mars 2014

100 individus relatent année par année les 100 ans d'IBM


100 x 100 est une chronique de l'histoire d'IBM, année par année, 
vue à travers les yeux de 100 individus. 
Cette chronique commence par une personne centenaire 
et se termine avec une femme enceinte. 
Le film conclut sur des IBMers impliqués dans des projets 
qui auront un impact sur l'avenir du monde des affaires et de la société.

20 mars 2006 : premiers cours sur les Mainframe dispensés par des experts d'IBM France


IBM investit les écoles 
pour enseigner sur le mainframe
 






IBM innove en technologie pour doper et pérenniser les mainframe, il accompagne ce mouvement en investissant en formation. Le constructeur a passé un accord avec l'Esial (Ecole supérieure d'informatique et applications de Lorraine) pour proposer à ses étudiants des cycles d'enseignement sur sa plate-forme historique. 

Depuis le 20 mars, l'établissement accueille ainsi pour la première fois un cursus d'enseignement de 80 heures dédié aux grands systèmes d'IBM et dispensé par des formateurs du constructeur qui interviennent d'habitude chez des clients. Elle compte d'ores et déjà renouveler l'opération.  

L'intérêt des étudiants suscité 

Le cursus qui aborde les fondamentaux du Mainframe et l'utilisation des technologies linux et java sur la plate-forme, a visiblement séduit les étudiants. Une quarantaine d'entre eux -soit la moitié de la promotion de troisième année de l'Esial qui accueille 80 élèves- a en effet manifesté un intérêt pour suivre cette formation qui contenait vingt places. Vingt-quatre étudiants y participent finalement. Celle-ci ne revêt pourtant aucun caractère obligatoire pour l'obtention du diplôme. Cet attrait montre que les grands systèmes intéressent les jeunes et qu'ils peuvent y voir une valeur ajoutée en terme de compétences. Il n'entre pas en tout cas en résonance avec l'image surannée que l'on prête parfois au mainframe. « Les jeunes savent que cette plate-forme supporte les standards ouverts java et linux. Ils ont de surcroît envie de tester une technologie qui survit à tous les mouvements du marché depuis 40 ans », estime Patrick Kesler, directeur system z d'IBM France. 

Cet intérêt est aussi de bonne augure pour servir l'ambition d'IBM qui est de former 20 000 étudiants à sa plate-forme sur le plan mondial d'ici à 2010. Le constructeur entend répondre au décalage entre le renouveau de la demande qu'il constate chez ses clients pour cette technologie et des enseignements informatiques tournés essentiellement vers les architectures distribuées. 

En France, l'objectif est de former un millier d'étudiants sur trois ans. Pour l'atteindre, le constructeur prévoit de conclure des accords similaires à celui passé avec l'Esial avec trois ou quatre autres écoles d'ingénieurs dès cette année.  

Article publié sur lemondeinformatique.fr le 22/03/2006 - par Claire Heitz

mercredi 19 mars 2014

Témoignage d'IBMer : Robert Touret



 « Je suis rentré le 2 octobre 1949. J’ai fait mon service militaire en Tunisie. A la sortie des cours en 1950, je suis parti au Maroc suivre une formation et j’ai été envoyé en 1951 à Abidjan. 

Et là le voyage d’avion m’a marqué : 26 heures pour aller là bas ! A l’époque les RDV pour prendre l’avion étaient aux Invalides et on prenait un car pour aller au Bourget. 
En cours de vol (IDC 4) au dessus du Sahara il y a eu un incident de moteur et on a été obligé d’atterrir pour le réparer. Le premier aéroport de secours était au temple de Mermoz. Le mécanicien de l’avion a enfilé sa cote, a réparé le moteur et est remonté. La coque qui était blanche à la base était noire. On a redécollé, et on a repris la direction de Bamako puis Abidjan. 
Là j’ai atterri à Abidjan où la piste était constituée de grilles de l’armée américaine assemblées les unes à coté des autres. J’étais à l’inspection et j’avais un contrat IBM de 2 ans et demi mais je suis resté 3 ans sans rentrer en France.

A l’arrivée, j’ai été logé dans des « chambres de passage » derrière le dépôt des locomotives (chauffées à bois). C’était le début des diesels et on les faisait chauffer à partir de 4-5 heures du matin, dur réveil ! 

J’ai pu traverser l’Afrique en 1956 par l’intérieur en 2 chevaux – J’ai fait des rencontres extraordinaires, des gens naturels qui n’étaient pas pollués par les touristes : la vision d’un blanc c‘était la fête ! Mais mon voyage a été interrompu  pour aller à Yaoundé pour réparer la machine qui était tombée du bateau. Ça a duré quelques semaines puis je suis retourné à Dakar. J’étais souvent le seul IBMer sur place !!

 Une autre anecdote : Lorsque j’étais retourné en France, je faisais une formation de remise à jour technique et j’ai été appelé. On m’a demandé si j’avais encore mon passeport et si mes vaccins étaient à jour car Il y avait un collègue à Abidjan qui avait eu un accident et ils avaient besoin de quelqu’un pour le remplacer pendant 3 semaines. Je suis rentré 1 an et demi après. 


Puis en 1968, quand j’étais à Paris, on est venu me chercher (un chauffeur de Place Vendôme) car un collègue avait attrapé la maladie du sommeil. Le seul « blanc » que je connaissais a l’avoir eu !

En tout, 15 ans complets là bas en Afrique, et en tout 39 ans dans la compagnie (1949-1988). IBM m’a permis d’acquérir une grande richesse culturelle. »




 

Source CARA

Le Centre d'Etudes et Recherches IBM ouvre ses portes en 1962 à la Gaude

Le C.E.R avant sa création
IBM s'est engagé dans une politique de décentralisation à l'échelle mondiale. 
Suite à une prospection dans différentes communes, Nice, (commune de La Gaude) est retenue pour y construire le nouveau laboratoire Centre d'Etudes et Recherches (C.E.R).
La construction du Centre d'Etudes et Recherches d'IBM à la Gaude, dans les Alpes Maritimes, sera confiée à l'architecte Marcel Breuer, entre 1960 et 1962. 

 
Plusieurs impératifs :
- possibilités de logements pour les familles de 300 employés attendus à court terme,
- facilité de communications (aéroport),
- ... 



Le Centre d'Etudes et de Recherche IBM ouvre ses portes en 1962. L'architecture du bâtiment est alors révolutionnaire : cloisons amovibles, salle de projection insonorisée, bibliothèques de documents sur microfiches…

En savoir plus sur le IBM Client Center la Gaude...
En savoir plus sur Marcel Breuer...

Documents extraits du diaporama réalisé par Pierre Alliez - 11 juillet 2011

mardi 18 mars 2014

La Conserverie la Belle Iloise et IBM France

 

  

En 2009, La Conserverie la Belle Illoise confie la refonte de son système d'information à IBM France

En 2007 la Direction Générale a mené une réflexion afin de définir au mieux la manière d’accompagner la croissance  de l’entreprise. C’est ainsi que la décision de se doter d’un outil qui permette d’accompagner la croissance et un pilotage performant a été prise.  Le projet ayant connu un démarrage difficile, la conserverie la belle iloise confie à IBM, en 2009, la mission de finaliser l’intégration et la migration de l’ERP JD Edwards en 6 mois de temps. Mission accomplie pour une bascule au 31 décembre 2009.


« Nous avons confié cette mission à IBM pour sa capacité à nous accompagner de façon globale en toute confiance, sa compréhension et son expertise de l’agro-alimentaire mais aussi sa proximité géographique, précise Caroline Le Branchu, Directrice Générale de la Conserverie la Belle Iloise. »


Le développement du projet ERP a permis de faire évoluer les organisations, de structurer d’avantage les processus métiers, comme la gestion des stocks et le respect des process de fabrications. L’enjeu est également de taille pour les  services commerciaux : la rationalisation des processus permet d’obtenir une vue globale du client, et donc de mieux  de mieux lui répondre, la gestion automatique du réapprovisionnement magasins permet de mieux anticiper les réassorts en fonction des prévisions des ventes et de l’optimisation des stocks.

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lundi 17 mars 2014

Le programme "Kidsmart" d'IBM en France

 
Le programme KidSmart accompagne l'introduction des nouvelles technologies dans les écoles maternelles de zones sensibles et de zones rurales en conjuguant support pédagogique et équipement. Dans le cadre de ce programme, 1 300 stations Young Explorer ont été déployées à Montpellier et Rennes et avec des logiciels sélectionnés auprès de prestataires français par le Ministère de l'Education Nationale.



Le programme "Kidsmart" en FRANCE
École Jean Moulin • Vannes 

Bien plus qu’un simple jeu 
Les élèves de la classe d’intégration de l’école Jean Moulin, située à Vannes, ont utilisé deux ordinateurs KidSmart pour créer un jeu interactif qu’ils ont pu fièrement exposer lors d’une récente exposition. La réussite de ce projet est d’autant plus remarquable que parmi les élèves impliqués dans ce projet, certains ne savaient même pas lire et d’autres n’avaient jamais utilisé d’ordinateur.

Les élèves de la classe d’intégration de cette école ont travaillé ensemble à la conception de ce jeu sur CD-ROM, ce qui leur a permis d’améliorer leur maîtrise du langage, d’acquérir des compétences informatiques et d’apprendre davantage sur le monde qui les entoure.
Partie intégrante d’un ambitieux programme destiné à encourager les élèves à apprendre plus sur leur région, en particulier sur ses zones marécageuses, ce projet était également conçu pour leur permettre d’améliorer leur maîtrise du langage.

La classe d’intégration comptait 12 élèves âgés de six à douze ans présentant tous, au début du projet, des degrés différents de difficulté en matière d’apprentissage et placés dans des équipes mixtes en fonction de leurs capacités. 

Après avoir décidé avec l’aide du personnel enseignant de créer un jeu interactif, les élèves ont commencé à taper du texte, puis à entrer des images et des photos afin de créer 12 devinettes avec
réponse à choix multiple.

L’école a mis à leur disposition un scanner ainsi qu’un appareil photo numérique, contribuant de facto à améliorer leur compréhension des nouvelles technologies. Les élèves les plus aptes de la classe ont ensuite travaillé à l’insertion de boutons de navigation sur les pages du jeu ainsi qu’à l’insertion de liens permettant aux joueurs d’afficher des indices permettant de les aider à résoudre les devinettes.

«Tous les enfants se sont vraiment impliqués dans le projet », déclare Céline Albrespy, professeur responsable de la classe d’intégration. « Tandis que certains travaillaient à la création des liens et saisissaient le texte, d’autres enregistraient leur voix pour que les élèves ne sachant pas lire puissent également y jouer en écoutant les indices proposés oralement. Au cours de ce projet, les élèves les plus aptes ont appris à aider les élèves les plus en difficulté. Le groupe est ainsi devenu progressivement de plus en plus autonome et l’intervention des enseignants de plus en plus rare. »

De l’espoir à la réalité
Grâce à cette expérience, tous les élèves ont pu en apprendre davantage sur les couleurs, les types de caractères et la différence entre lettres minuscules et majuscules et parvenir à maîtriser pleinement l’usage de la souris. Des posters et un ensemble d’instructions plastifiées aidaient les enfants à se souvenir des icônes sur lesquelles cliquer. On y retrouvait aussi les astuces et procédures à suivre pour accomplir certaines tâches telles que souligner ou mettre en surbrillance du texte.

L’ergonomie des stations KidSmart intégrant bancs et panneaux latéraux permettaient d’éviter que les enfants ne se laissent distraire par ce qui se passait autour d’eux.
De l’avis du personnel enseignant, un tel projet aurait été impossible sans les ordinateurs KidSmart. Par le passé, les activités pédagogiques étaient effectuées à partir d’un ordinateur de la salle informatique. Les travaux des élèves devaient donc être archivés, puis transférés, contraignant les élèves à changer constamment de salle.

Disposant à présent de leurs propres ordinateurs en réseau, les élèves ont tout ce dont ils ont besoin à portée de main dans un seul endroit et peuvent ainsi rester plus facilement concentrés.

 Le retour d'expérience de l'Ecole Jean Moulin à Vannes est extrait de la Brochure Kidsmart - 2009


vendredi 14 mars 2014

Témoignage d'IBMer : Gérard Mauffré

Les métiers disparus

A la mémoire du « Grand Monsieur » Félix Monteil
Directeur de l'Inspection en 1960


Je suis un IBMeur retraité et généalogiste et j'ai écrit, pour la revue de mon Club Haut-Marnais, un article sur les "Métiers disparus". Je n'y évoquais pas les métiers d'antan, mais un métier d'hier, et déjà disparu, le mien, celui que j'ai exercé au sein de la Division Inspection IBM France de 1960 à 1994. Ce fut une aventure extraordinaire, commencée avec la mécanographie et achevée prématurément par un plan de pré-retraite FNE en 1994.  
 Je vous livre cet article tel quel en espérant que d'anciens collègues inspecteurs (des CE's, des Customer's Engineers) le liront et se rappelleront de bons souvenirs...

Le sac d'outillage IBM 1962 
C'est en rangeant mon modeste atelier de bricolage, délaissé pour cause d'occupations d'été, de négligence, d'un zeste de paresse aussi, et surtout de cette fichue époque où les mamies et papies "n'ont plus une minute à eux", que j'ai retrouvé mon vieux "sac à clous" d'IBM, du meilleur cuir et de belle facture, presque neuf.
Chaque nouvel Inspecteur (c'était le titre des embauchés au Service Inspection, consacré à l'entretien et au dépannage du matériel mécanographique* en Clientèle), se voit toujours doté, en 1960, d'un outillage de "qualité chirurgicale" spécialisé, pour l'exercice de son métier "d'électromécano" (en fait c'est la fonction réelle de l'inspecteur) qui, s'il s'exécute en costume trois pièces-cravate, protégé par une blouse blanche lorsque le technicien est à pied d'œuvre, est néanmoins un travail où il faut mettre les mains dans le cambouis.!

J'y retrouve donc: mon marteau (le Darracq), des chasse-goupilles, des pinces diverses, des forets, des alésoirs, des tarauds, des clés "hexa" et Allen (mesures américaines bien sûr), plates et à molette, des tournevis, une burette, une pompe à graisse, etc... que je saisis avec une ombre d'émotion au fil de cet inventaire improvisé.
La partie électro (pour électrique) du métier est réduite à l'essentiel: transformateurs, moteurs triphasés, électroaimants (pour transformer l'impulsion électrique en mouvement), condensateurs, relais, fusibles... Mon vieux "Métrix" ** est là pour me le rappeler... Les machines.? C'est du solide, du costaud. Nos fonderies tournent encore à plein régime, la fonte est de qualité, les mécaniques sont résistantes, "taillées pour la course" (elles ont encore des pieds Louis XV pour certaines.!). C'est de la belle mécanique, robuste et faite pour durer. Et c'est un beau et noble métier.

...je continue de vider mon sac. Tiens, des outils spéciaux (très peu de gens seraient capables de leur donner une fonction, ni même de les identifier), mes 2 sondes d'oscilloscope*** et leurs embouts bien rangés dans une petite boîte de plastique transparent... 

La jauge GO-NOGO
...et puis, dans une petite case de ma trousse à clés (en cuir), bien rangé, un minuscule petit parallélépipède d'acier chromé, encore étincelant: ma jauge go-nogo. Charabia.? Non pas. Voyons d'abord comment ce modeste outil m'a conduit à vous faire partager ma nostalgie pour le passé proche qu'il représente (qui se trouve toutefois déjà au Musée.!).

Je suis allé visiter en 2009 avec un de mes petits-fils le Musée de l'Informatique à la Grande Arche de la Défense à Paris, Musée qui a le bon goût historique de s'ouvrir sur l'aventure de la Mécanographie*. Période 1920-1950. Je ne serai pas aussi tranché. J'ai appris et exercé ce métier de 1958 à 1967: la mécanographie avait encore de beaux jours devant elle.!
Mais bon, qu'est-ce donc que la Mécanographie à la fin ? 
Le Larousse est clair: "Utilisation de machines qui traitaient mécaniquement des cartes perforées". Bien. Mais encore.?.

Il s'est avéré un jour nécessaire en effet, dans les Etats confrontés aux problèmes de recensement de population, ou d'élections, de traiter mécaniquement des données statistiques (mais pas seulement par la suite) énormes et redondantes, "de masse" disons, numériques et alphabétiques (noms, prénoms, âges, qualités, fonctions, etc...).

Le choix du support devait se porter sur la carte perforable, mince rectangle de carton fragile de 187,5mm de longueur par 83mm de largeur, aux coins arrondis (sauf le coin en haut à gauche, qui lui est coupé), carte emblématique de ces années qui vont préfigurer l'ère moderne et très proche des futurs ordinateurs grand public qui commencent à entrer sur le marché dès les années 1960, et de l'Informatique future.

Il est permis de faire un rapprochement avec la "fiche" du généalogiste.

  Cette carte mécanographique est divisée en 12 rangées horizontales (12, 11, 0, 1....9, de haut en bas) et comporte 80 colonnes. Une colonne enregistrera UNE seule donnée, un octet (lettre, chiffre ou caractère spécial), ce qui donnera 80 octets par carte. Une modeste clé USB de 500 mégaoctets contient la valeur de 2.500 tiroirs de cartes.! Amusez-vous à faire le calcul.! Et trouvez la place où les ranger.!

C'est vertigineux. Ceci est un jeu, qui nous éloigne un peu de notre jauge go-nogo, mais pas tant que ça. On finit toujours par retomber sur ses pieds.!

 La carte IBM
Dans notre carte perforable il va falloir faire... des trous.! Avec une machine, telle celle qui accueille le visiteur du haut
de son présentoir au Musée: la "011" d'IBM, pas moins, un perfectionnement électrique de la "001" (entièrement mécanique). Une vieille connaissance; 40 ans que je ne l'avais pas vue.! Un emblème tel, qu' IBM récupérait, reconditionnait et dorait (presque) à l'or fin la "001" pour l'offrir aux meilleurs clients à l'avènement des premiers ordinateurs, en souvenir du bon vieux temps.! Et elle trônait dans le bureau du PDG ou au moins dans celui du Directeur du Service Informatique.

Mais rappelons nous: une colonne = un caractère (un "octet" moderne), soit un chiffre de 0 à 9, soit un caractère alphabétique. Pour s'y retrouver, un code très simple combine les rangs 12, 11, 0 avec les chiffres de 0 à 9

1
2
3
4
5
6
7
8
9
12
A
B
C
D
E
F
G
H
I
11
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
0

S
T
U
V
W
X
Y
Z


L'opératrice de la 011 qui souhaitera enregistrer sur la carte "AOUT2009" frappera sur son clavier: A O U T 2 0 0 9. 
La machine perforera: 12 et 1 dans la colonne 1 (par ex) de la carte, puis 11 et 6 col 2, puis 0 et 4 col 3, puis 0 et 3 col 4, puis 2, 0, 0 et 9 dans les col 5 à 8.

2 trous par colonne (12 et 1 pour A, 11 et 6 pour O...) ou un seul trou (2 pour le chiffre 2, 0 pour le zéro...) représentent le "caractère" qui sera traité ultérieurement par les machines.
L'essentiel est de disposer de la précieuse information élémentaire que d'autres machines mécanographiques vont pouvoir traiter à des fins de calculs, traitements administratifs, statistiques et autres. Les possibilités iront grandissant.

Alors le client disposera de perforatrices, vérificatrices, traductrices, trieuses, interclasseuses, calculatrices, tabulatrices, chacune spécialisée dans sa fonction, et qui tritureront nos pauvres et fragiles cartes de mince carton dans tous les sens pour en extraire les informations et les traiter selon ses besoins.
Notons au passage qu'à chaque machine correspond pratiquement un métier en clientèle.! Qui disparaîtra avec la carte. Notons aussi qu'une « programmation » sommaire permet de passer commande à certaines machines de fonctionnalités souhaitées par l'utilisateur. On « câble » un tableau de connexions avec des fiches (comme sur les centraux téléphoniques) pour exécuter les fonctions mathématiques de base et la gestion comptable souhaitée .

Elles auront toutes en commun un magasin d'alimentation vertical duquel partiront les cartes une à une, grâce à deux couteaux d'alimentation présents sur toutes les machines mécanographiques, un dispositif ingénieux mais fragile qui doit fournir une carte à la fois, mais surtout pas deux.!
Il faut réaliser que nous avons à faire à des cartes très fragiles, très minces (1,8/10e de mm), et que ces machines, au regard de ce carton délicat, sont des assemblages de mécaniques complexes et...agressifs.! Je ne suis pas sûr que vous puissiez réaliser que la mécanographie a réussi à atteindre des prodiges de fonctionnement mécanique en ces années 1960-70. Une trieuse alimentait plus de 1.200 cartes à la minute.! Lorsqu'un bourrage se produisait, suite à un incident d'aiguillage des cartes dans l'unité de traitement de la machine, c'était l'apothéose, et la bénédiction du client assurée.! Des dizaines de cartes détruites et la machine à reconditionner le plus souvent.! Déjà à cette époque il y avait intérêt à faire des sauvegardes.

Et c'est là que ma petite jauge de rien du tout joue son rôle de premier ordre. Des couteaux alimentant 2 cartes à la fois et c'était la catastrophe à tous les coups. Alors, grâce à elle, les couteaux se réglaient très finement et le technicien avait ainsi la possibilité de garantir qu'une carte passerait (go) mais jamais deux (nogo). Et on ne badinait pas avec ça croyez moi. Trop lourd de conséquences.!

Voilà dans quels souvenirs nostalgiques m'ont plongé ces quelques grammes d'acier chromé.

L'oubli
Entre 1960 et 1970, je pense que tous les clients ou presque sont passés à l'ordinateur, même les plus récalcitrants. L'offre de l'ordinateur 360 (comme 360°) ouvre des opportunités d'évolution et de compatibilité fantastiques qui séduiront petits et gros clients. Et puis nos "Commerciaux" sont motivés, et connaissent les arguments convaincants pour forcer le Progrès à entrer dans les Entreprises, à IBM comme ailleurs.
La Mécanographie allait s'éteindre de sa belle mort et la carte perforée (vierge ou non) finir au Musée, ou comme signet dans les pages des livres, ou encore, ce qui est plus indigne, comme cale sous les pieds des meubles bancals.
C'est ainsi. La mécanique a disparu de l'horizon du métier de l'Inspecteur et je ne pense pas qu'il ait eu à le regretter. Il a remisé sa blouse blanche au vestiaire, mais a dû garder le costume 3 pièces-cravate.
Et il s'est adapté à l'Informatique...

Avec toujours sa devise: IBM = SERVICE
 
J'espère que ce récit ne vous a pas ennuyé. IBM a été cela aussi dans ces années-là, avant de vivre l' Ere prodigieuse des ordinateurs et des grandes aventures dont la technologie et la miniaturisation ont permis l'avènement.
Je n'ai pas fait une longue carrière en mécanographie. Arrivé en secteur en 1962 après l'Algérie (le Service armé) je serai affecté à Paris-Nord en juin 1963 après une formation à Vincennes à la DP110 (certains se reconnaîtront)...
Le secteur s'étend à la banlieue mais l'équipe est soudée, les aînés très attentifs et les « superviseurs » très disponibles.
Je bénéficie souvent de déplacements en voiture (certains inspecteurs utilisaient la leur, par nécessité) et c'est ainsi qu'en nous rendant chez Kleber-Colombes un certain 22 ….. 1963 nous apprendrons, Bernard Le Ny et moi, l'assassinat de John Kennedy à Dallas. Gros moment d'intense émotion dans la Ford de Bernard. Notre vie était aussi faite de ces moments de partage. Je ne suis jamais resté « planté » le soir tard à une lointaine station de bus de banlieue-Nord ou dans une gare. Il y avait toujours un collègue en voiture qui me rapatriait à la Porte de Clignancourt ou à la gare de Bois-Colombes d'où je rejoignais la gare St Lazare (Merci Molly, merci Manu...).
En 1967 je suis choisi pour aller suivre une formation sur le 360 modèle 30, puis sur le modèle 50 (mon chouchou). Une grande banque s'est équipée de 5 des premiers et de 3 des seconds. Des salles informatiques gigantesques, bien loin des salles de « perfos » et « vérifs » de la Sécurité Sociale où travaillaient pourtant plus de 120 jeunes femmes.!
C'est là que j'ai pris fonction de responsable de ce matériel pour une période de près de 10 ans, avec une dizaine de « copains » avant de passer au 370-3145 et d'évoluer vers d'autres horizons, ce qu'IBM rendait toujours possible.

J'ai lu des témoignages sur le site du centenaire, vu des vidéos. Je suis surpris d'y voir des retraités de tous horizons (chercheurs, informaticiens, cadres...) évoquer avec autant d'émotion les années passées à IBM et leur reconnaissance pour une Entreprise qui leur a permis de réaliser leurs rêves et de se réaliser eux-mêmes.

Et, voulez-vous savoir.? Il n'en faudrait guère plus pour que mes yeux s'embuent au souvenir de toute cette camaraderie et de ce travail passionnant qui fut un large pan de ma vie professionnelle.

 Lexique 
* Mécanographie : utilisation de la carte perforée pour l'exécution de calculs comptables automatisés
** Métrix : appareil de mesures électriques (résistance, voltage, intensité)
*** Oscilloscope : appareil électronique de mesures à écran cathodique