« Je suis rentrée le 1er
aout 1965 après un stage en secrétariat et rentrée car mon père travaillait
chez IBM. A l’époque il n’y avait pas de problèmes de recrutement. Je suis
restée 40 ans chez IBM avec le regret de me dire c’est comment ailleurs (je
suis partie en pré-retraite en 2003). J’ai commencé au site du Louvre (Place du
Palais-Royal) puis on est parti à Rives de Seine à la Gare de Lyon puis à la
Défense.
Mon père était chez IBM (il est resté 10 ans et était basé à Vincennes)
– et a eu un long arrêt maladie. De ce fait, pendant la maladie, il était bien suivi,
c’était une entreprise paternaliste. Mon frère et moi
avions droit à 2 mois de
colonies de vacances au lieu d’un (à Vals les Bains) et comme j’étais très
maigre, menue, tous les midis on présentait les menus avec des animations (je
me déguisais en mortadelle). Je me souviens des courses en sacs, des dortoirs
des filles dans un château, des garçons qui s’amusaient à prendre toute l’eau
chaude nous laissant les filles sous l’eau glacée… De très bons
souvenirs ! Je me souviens aussi des grosses araignées qui tombaient du
plafond, phobie que j’ai toujours aujourd’hui.
Côté professionnel, je travaillais au "service
renseignements", dans l'immeuble du Louvre. Nous étions une équipe de 5 employées (je suis debout) et censée répondre à n'importe quelle question qui nous était posée (l'avant-garde
des recherches Google en quelque sorte).
Cela allait de :
- retrouver les coordonnées internes d'un employé IBM à
l'autre bout de la France via un annuaire mécanographique, puisque pas d'écran
dans ces années là,
- rechercher l'activité commerciale d'une Société,
- l'organigramme d'un service interne,
-identifier un n° téléphone extérieur...
Une fois, quelqu'un nous a demandé la consommation annuelle
de pots de yaourt (mais je crois que c'était un 1er Avril !).
Malgré ce que la photo ne laisse pas supposer, notre
installation était hi-tech pour l'époque. Quelle évolution depuis ces années 67
!
Et on fait des rencontres chez IBM, j’ai été mariée 2 fois avec 2
IBMers.
Grâce au CARA on a l’impression de faire partie de la famille, et on ne
sent pas la notion de hiérarchie. »
Source CARA
