Je venais des télécoms (où j’étais instructeur) et j’ai retrouvé en collègues des anciens contrôleurs que j’avais eu comme élèves ! A l’époque, le recrutement était de 40% en provenance des télécoms, 40% de la SNCF (électrique signaux) et quelques autres individus, notamment un électricien qui débarquait de Bolivie !
La vie en secteur : j’ai commencé par avoir les écoles de perforations, ce n’était pas un cadeau, car en école de perforation on héritait de tout le matériel fatigué.

Côté anecdote, en clientèle : il y avait des gens spéciaux : l’adjointe du chef de service (un chef de service très massif) était envieuse et aguicheuse : je me souviens des grands bacs de cartes perforées dont une partie qui allait jusqu’à 1m60 de haut et d’autres en retrait par-dessus : il fallait monter sur le 1er pour prendre les 2ème. D’où le fameux « qui n’avait pas vu les cuisses de Mme… » qui est resté.
Dans les années 60 – nouveau franc : il a fallu changer le caractère f ou « nf » de toutes les machines. On s’est payé toutes ces barres à remplacer. Acrobatie : si on loupait notre coup le ressort partait et on devait aller le récupérer ! Un mois très dur.
J’ai suivi les cours d’ordinateur scientifique 704. On changeait la couleur des lampes pour avoir une idée de la durée des lampes.

On a installé un 7090 à Genève : on s’est tous retrouvé un samedi soir, dimanche matin debriefing puis en rentrant j’étais d’équipe de nuit : j’avais travaillé de 8h du matin à 8h de l’autre matin : plus longue journée de travail ! On était 3 : un suisse, un allemand et moi : je ne me débrouillais pas en anglais et l’allemand et le suisse parlaient allemand entre les 2, je parlais en français avec le suisse et en espagnol avec l’allemand !
Il y a eu aussi le Strech : un super calculateur de l’époque qui est arrivé : De Gaulle voulait un super calculateur pour les calculs du CEA et il disait que les américains ne voulaient pas le laisser comme ça.
Le strech : c'est une machine que l’on alimentait en courant alternatif standard.
Après ordinateurs 360 – équipe premiers instructeurs : training d’anglais : on avait un moniteur qui nous faisait parler, des indications, des méthodes du MIT, il fallait être prêt à tout.
Pour anecdote, je leur ai expliqué comment on faisait une division en France, les instructeurs étaient bluffés.
J’ai donné des cours en anglais : ça avait été dur : une heure d’exposé – sorti de là j’étais lessivé : il y avait des italiens, anglais…
Je me suis occupé des programmes de diagnostiques : il y avait des transmissions d’informations.
J’ai été aiguillé vers les produits télécoms. J’ai écrit un livre interne IBM en France puis ça a été repris au niveau World Wide.
J’ai quitté l’inspection (1971) pour aller à la vente, où j’ai retrouvé des anciens collègues.
J’ai quitté la compagnie en 1987 – pour un total de 31 ans de compagnie
Source CARA
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