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mardi 17 juin 2014

Témoignage d'IBMer : Francis Charpagne




Evoquer ma carrière pour l'anniversaire des 100 ans d'IBM France. Je le fais avec d'autant plus de plaisir que je pense avoir une particularité à laquelle personne d'autre peut prétendre.
En effet, jusqu'à preuve du contraire, je suis sans doute le plus jeune embauché d'IBM France et d'IBM tout court. 

Je suis rentré à la Compagnie comme apprenti ajusteur le 16 septembre 1949, j'avais alors 13 ans 8 mois et 16 jours. J'ignorais ce jour là que j'y ferai une carrière de 42 ans.

Certes j'ai "bénéficié d'un congé" de 28 mois pour effectuer mon service militaire en Algérie, mais les contacts avec la compagnie n'ont pas cessé pour cela, elle m'envoyait généreusement 10.000 francs (anciens) chaque mois, que j'appréciais énormément.

A l'époque où j'ai été embauché, l'usine d'Essonnes possédait un vaste atelier de machines outils, tours, fraiseuses, brocheuses, presses, tailleuses d'engrenages, sur lesquelles j'ai 

travaillé, en équipes, une semaine du matin... 52 heures, et une semaine du soir... 48 heures (les RTT n'éxistaient pas). Ceci jusqu'au service militaire !

A mon retour de l'armée en Octobre 1958, je réintègre la Compagnie. Terminé les mains dans l'huile de coupe, je vais occuper plusieurs postes moins "salissants" jusqu'en 1964 où j'accepte ma mutation à la toute nouvelle usine de Montpellier.

J'y évoluerai jusqu'à ce que la compagnie décide de faire une offre de départs volontaires en 1991
 dans des conditions très intéressantes, surtout  pour les "très anciens". Je suis volontaire et quitte la compagnie le 1er janvier 1992.

De ma première qualification appelée "élève" je termine alors ma longue carrière avec la position de cadre. Et maintenant, place aux souvenirs et multiples anecdotes.


En voici une. Les apprentis devaient montrer l'exemple dans leur comportement, c'est nous qui avons été les premiers à porter des blouses blanches, inutile de dire comme on avait droit aux colibets et rigolades lorsque l'on traversait l'usine, les pharmaciens on nous appelait, Jusqu'au jour où la blouse blanche a été obligatoire pour tous, nous devenions alors tous de pharmaciens. (bien fait pour eux, na).

En voici une autre : Les  avertissements pleuvaient facilement à cette époque, pour avoir oublié de mettre les lunettes de sécurité par exemple. Avoir reçu 3 avertissements dans la même année "donnait droit a une mise à la porte immédiate de la compagnie".

Je l'ai échappé belle en 1954 j'en ai reçu 2 que je garde précieusement dans mon classeur de souvenirs IBM. J'ai les noms de ceux qui ont signé ces avertissements, je me vengerai un jour. (Je plaisante bien sûr).





Une autre encore. A chaque naissance de mes 3 enfants j'ai reçu une lettre de félicitations de Monsieur Watson, PDG d'IBM.. Je ne pense pas que cette tradition perdure, c'était pourtant sympa. 



 
 

PS:  Ci-contre, la photo de ma première carte d'identité IBM, (SVP on ne se moque pas).



1 commentaire:

  1. d.docteur@live.fr29 juin 2014 à 13:29

    Témoignagne très intéressant qui nous replonge un peu dans l'histoire d'IBM.
    Merci Mr CHARPAGNE !
    Dommage que le processus de recrutement de cette entreprise soit trop "général".

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